"T'es saoul, Pierre? Un peu, Jo"!

Ce matin :

Essayer de réveiller mon homme en le secouant comme une canette d’Orangina, c’est un peu comme appuyer plus fort sur les boutons de la télécommande quand il n’y a plus de piles : ça ne sert à rien !

Tout a débuté par une soirée  normale.

Un apéro pour la forme, puis 2, puis 3 pour le fun !

Une belle performance à la « Candy Crush » adaptée non aux bonbons, mais… à la boisson.

1, 2, et 3… et c’est tout la réserve de rhum qui dégringole !!

Bon, après, j’ai arrêté de compter, car contrairement à ce qui arrive quand on compte les moutons, compter les verres n’assoupit pas, mais rend complètement saoul !

Au début, sujets de conversation masculins traditionnels : foot, sexe, voiture. Sexe, voiture, foot , puis voiture, foot, sexe.

Jusque là, rien à signaler.

J’ai commencé à m’inquiéter lorsqu’ils en sont venus à débattre sur les risques de la prolifération pétrolière et sur les gisements éoliens et hydroliens.

Lorsque leurs connaissances en géopolitique  dépassaient leurs notions en terme de joints de culasse, ligue des champions et de levrette, j’ai bien senti qu’une attitude étrange et peu singulière rôdait dans cette pièce.

L’alcool augmenterait-il les facultés intellectuelles ?

J’y ai cru… un instant… jusqu’à ce que mon pote (ayant tout de même fait Sciences Po…) se soit posé cette question existentielle… :

« A quoi ressemblerait une chaise si nos genoux pliaient dans l’autre sens » ?

Alors même si on a l’impression d’être drôle, de chanter comme Patrick Fiori (mauvais exemple, mais exemple quand même), et d’être persuadé que l’on peut résoudre le conflit en Syrie, et bien on vous a menti !

Et méfiez-vous quand on vous dit que les « paroles s’envolent »... ou alors, parfois à contre-sens ! Car même 10 ans plus tard, certaines anecdotes ressortent du placard !